Son originalité vient de l’emplacement des meules, à la base d’un cône maçonné, bien au-dessous du système de transmission de la rotation. Dans le cas de Chouppes, la salle des meules conserve son système de meules à peu près complet. Le remblai entourant le massereau et, le cas échéant, le mur de soutènement qui l’entoure, sont eux aussi à peu près conservés. Les seuls éléments de charpenterie encore visibles sont les pieds des moulins, inclus dans le cône des massereaux ; toute la structure portant les ailes a disparu.
Construit sur une hauteur de 14 m, le moulin est au moins antérieur à 1813, puisqu’il figure sur le cadastre ancien, qui date de cette année-là. Dans les années 1960, il ne restait plus que le cône de maçonnerie et la barre de fer verticale qui en sortait. Son exploitation aurait cessé vers 1905 ; le meunier, Amauger ou Amangé (les documents portent des noms légèrement différents), y broyait 15 hectolitres de blé par jour, qu’il charroyait au moulin avec un attelage de deux mulets. Il avait auprès du moulin sa maison, qui comportait une dépendance.
En 1979, on pouvait encore pénétrer à l’intérieur par une entrée basse, voûtée en plein cintre, et soutenue par un mur en pierre de taille. À 10 mètres environ de cette entrée se trouvaient les vestiges de la meule, avec, au centre, le pivot, qui sortait au-dessus par le sommet du cône. À droite était une porte qui permettait un accès au niveau supérieur, à gauche un tunnel qui débouchait dans la maison du meunier, alors partiellement effondrée dans la cave.